Oh là, tout doux, que les affamés du potin et autres pilleurs d'histoires sentimentales se calment, le titre de ce post n'a rien à voir avec ma vie perso (aussi calme et vide qu'un couloir de service gériatrie pendant Les Chiffres et les Lettres) mais fait référence au dernier livre de Martin Page.
Car oui il a encore sévi !!!!
Et le bonhomme est toujours aussi agaçant.
Une idée en béton armée (un homme reçoit sur son répondeur une déclaration de rupture d'une femme qui le connait mais dont lui ne se souvient pas), des personnages haut en couleur et très bien ciselés qui me rappellent certains personnages de Chuck Pahlaniuk (relisez Choke : un bijou) en moins opiacés ou lsdifiés, des dialogues définitifs ("Il n'y a qu'un seul moyen de ne jamais risquer de perdre ceux que nous pourrions aimer. C'est de ne pas les laisser entrer dans notre vie.")....bref du talent.
En plus un gars bien dans son époque ce qui fait que vous vous projetez dans cette histoire (en tous cas quelques passages vous ramènent forcément à votre vie) tout en gardant une distance et un décalage qui font de ce bouquin un vrai moment ludique et non moralisateur.
"Il y a des hommes qui ont le pouvoir de raconter des histoires que chacun croit être siennes. Ce sont les écriavains" faisait dire Eric-Emmanuel Schmidt à son personnage mystérieux dans "Le Visiteur".
Martin Page est un écrivain, un vrai.
MAIS...(non, parce que nous vivons dans une époque violente et néo-barbare, je n'allais quand même pas faire que des compliments)....on s'attache moins à Virgle (le héros) qu'au héros d'"Une parfaite journée parfaite". Un petit air de parenté tout d'abord et un manque d'action qui fait qu'on a envie de le secouer....
Même les personnages secondaires auraient gagné à être légèrement plus almodovaresques ou plus dans l'univers de John Fante (si vous ne connaissez pas, lisez en toute urgence - quitte à appeler "Libraire 30'" - Mon chien Stupide de cet auteur : un régal).
Bref peut-être que je m'habitue, peut-être que Martin (oui je l'appelle par son prénom, ça fait genre on se connait et on va boire des bières tous les 2) est installé dans un style ou s'est fait piéger par ses personnages (ne croyez pas qu'un écrivain fasse ce qu'il veut de ses personnages, à un moment ils lui échappent comme un meteur en scène avec ses comédiens), mais jai été moins surpris, moins touché alors que l'idée et en platine sertie de bijoux et que le style a une fraicheur incomparable.
Ca reste un très bon bouquin, à lire, à dévorer. Mais je préfèrerai que Martin Page soit dans la classe des Bret Easton Ellis ou des Romain Gary que des Amélie Nothomb (Amélie - oui on boit aussi des bières tous les 2 - pourquoi tous tes bouquins sont-ils tous moins bon qu'"Hygiène de l'Assassin").
Le garçon en a indéniablement le potentiel. Il manque juste un chef d'oeuvre.
D'un autre côté moi je galère pour écrire 30 lignes présentables.....d'ici à ce que je finisse un bouquin...et qu'il soit publié....vaut mieux que je continue à jouer au loto moi.. J'imagine que là, tout le monde voit le rapport ??
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